1 Une offre abondante en mer Noire
À l’issue de la première partie de campagne 2023-2024, la Russie détenait encore environ 22 Mt de blé (contre 14 Mt l’an dernier à cette période). Elle se retrouve alors dans l’obligation d’accélérer ses exportations d’ici fin juin. Parallèlement, l’Ukraine a elle aussi des quantités de blé tendre importantes à écouler. Depuis la réouverture des ports profonds, elle a pu approvisionner en quantité le marché mondial. « Au mois de décembre, l’Ukraine a été capable d’écouler 4,8 Mt de blé depuis Odessa, ainsi que 1,4 Mt via le Danube, 0,8 Mt par le transport ferroviaire et 0,1 Mt par les camions », illustrait Arthur Portier, consultant senior chez Agritel, lors de la Paris Grain Conference fin janvier. Kiev est donc redevenu un acteur clé sur le commerce international du marché des grains.