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Centre-Val de Loire Mobilisation logistique

Face au déclin ferroviaire, la filière céréalière se rapproche d’autres secteurs d’activités afin de mutualiser les transports.

À l’heure des bilans carbone, le transport des marchandises est étudié de près. Coopératives et négoces se rassemblent au sein d’un club afin d’optimiser leurs chargements.

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Alors que la majorité des coops et des négoces commencent à réaliser leur bilan carbone, le fret ferroviaire décroche. « L’État, qui est propriétaire, n’entretient pas ses voies », dénonce Benjamin Top, DG d’Agropithiviers. Son entreprise, qui fonctionnait à 70 % par le train, est contrainte de passer à 100 % par la route, après la fermeture de lignes ferroviaires. Quatre mille camions supplémentaires sur les routes… Pour faire face à ce déclin et plus largement pour optimiser la logistique, un club des chargeurs est en train d’être créé. La filière céréalière s’est rapprochée d’autres secteurs d’activité (granulats, bois…) afin de mutualiser les transports.

« Le Club est un pôle de discussion pour partager les problèmes des pondéreux, faire des propositions et mettre en place une plateforme multimodale près d’Orléans », explique Frédéric Gond, président du comité régional des grandes cultures. De son côté, la Scael a fait le choix d’acquérir l’entreprise de transport TTB en 2023. Elle dispose dorénavant d’une flotte de 150 camions qui couvre 20 à 30 % des besoins du groupe. La Caproga passe peu à peu sa flotte au diester.

Silos et investissements

Les plans silos sont globalement terminés dans la région. La Scael et la Caproga s’attaquent maintenant au stockage des intrants, comme avec la rénovation des dépôts de Châlette-sur-Loing et de Courtenay (Loiret). Bonneval Beauce et Perche a engagé, elle, un plan sur une dizaine d’années pour rénover et pérenniser ses silos en béton. « Nous avons un budget de 500 000 €/an », note le DG, Guillaume Rivet. La Scael continue ses investissements dans l’immobilier. Elle a construit quatre bâtiments en location à Chartres et réfléchit à un cinquième. En outre, elle ouvre un nouveau laboratoire d’analyses à Arras. Seule ombre au tableau, le projet Olis (reconversion d’un silo en ferme urbaine) tombe à l’eau, en raison de contraintes réglementaires… sur l’eau. Dans le Loiret, les travaux ont commencé pour l’usine de protéines végétales Intact, dont Axéréal est actionnaire.

En ce qui concerne les mouvements d’entreprises, Axéréal a cédé son activité alimentation animale à Avril (400 000 t). Le négoce Adagri a repris Bigallet, en Bourgogne, et Pissier a lancé une nouvelle activité vigne après la reprise des bureaux de Phyto Service. Ajoutons que quatre négoces de la région (Pissier, Bodin, Durand, Adagri) se sont associés pour mutualiser un réseau d’expérimentations, Auxo Agro, en lien avec les fermes Étamines d’Actura.

Cultures sous contrat

Les cultures sous contrat progressent. À Bonneval, elles atteignent 26 000 ha, soit 45 % de la surface de la coop. « Tous les intrants sont achetés à la coopérative et chaque agriculteur est accompagné par un technicien. On voit clairement la différence en termes de rendements et de qualité », ajoute Guillaume Rivet. Chez Axéréal, 200 000 t de cultures bas carbone devraient être valorisées sur l’exercice. Axiane Meunerie vient d’ailleurs de lancer sa baguette Croquise avec des blés bas carbone. La Scael continue de se diversifier : après le lavandin (520 ha), elle a implanté du fenouil (60 ha). La pisciculture va être testée sur quelques fermes de Beauce.

Sommaire

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