Occitanie  Communication positive chez Val de Gascogne

La collecte du groupe Val de Gascogne est globalement en recul de 7 %, notamment à cause de chutes de rendement, et ses ventes d'agrofournitures s'érodent, entraînant une baisse du chiffre d'affaires de 5 %, à 212 millions d'euros en 2017-2018. L'EBE est toutefois en hausse de 22,4 % et atteint 9,5 M€, contre 7,8 M€ sur la campagne précédente. Une progression obtenue grâce à une très forte baisse des charges et de la masse salariale, sur laquelle 1 M€ a été économisé. Le résultat d'exploitation est positif (+ 1,3 M€), la capacité d'autofinancement est renforcée et l'endettement diminue.« Ce bilan nous permet de continuer à investir dans nos sites de production, afin qu'ils ne se détériorent pas, confie Patrick Desangles, le directeur général. En cinq ans, nous avons consacré 57 M€ aux outils de la coop et 23 M€ à nos filiales. »De gros investissements dans la bioAfin de traiter au mieux la collecte bio qui augmente chaque année, Val de Gascogne a dédié quatre de ses silos à ces productions, dont deux ont été transformés et modernisés en début d'année 2018 à Lombez (Gers) et Péguilhan (Haute-Garonne). Deux TC spécialisés suivent les agriculteurs et le personnel des sites de stocka­ge a été formé aux spécificités de ces cultures.Blé tendre et améliorant, maïs, sorgho, tournesol, colza… Toutes sont en progression. Les surfaces bio et en deuxième année de conversion représentent 15 000 ha, cultivées par 400 adhérents, et les volumes récoltés atteignent près de 12 000 t. Au total, le groupe dispose de 18 000 t de stockage bio.Des filières sous contrat en développementLes productions sous contrat continuent également à se développer, permettant aux agriculteurs de dégager une rémunération supplémentaire de leurs cultures. « Notre volonté est de continuer à soutenir ces productions que demande le marché, assure le DG. Elles représentent aujourd'hui 25 % de notre assolement. » En 2017, 8 511 ha, cultivés par près de 300 agriculteurs, ont ainsi été concernés par les contrats de filière. En aval, les besoins de la filiale du groupe Gers Farine en blés meuniers, issus de la filière CRC sous contrat, ont par exemple augmenté de 24 % en un an.Des transformations locales appréciées et valorisées…Très présentes sur le Gers, les trois filiales de transformation de Val de Gascogne offrent des circuits de proximité tracés appréciés des consommateurs. Gers Farine (21 M€ de CA) a produit 30 800 t de farine à partir de 38 000 t de blé écrasé, dont 10 800 t de blé CRC issu de contrats de filière. La cave coopérative viticole de Condom (12 M€ de CA) a récolté 117 000 hl sur 1 300 ha de vigne, dont la majorité a été transformée en Côtes de Gascogne. En quinze ans, la rémunération des viticulteurs a été multipliée par trois.Enfin, l'huilerie bio Presse de Gascogne, à Cologne (1,6 M€ de CA) a produit 450 t d'huile de tournesol et 85 t d'huile de colza, mais aussi 1 300 t de tourteaux, au taux de protéine supérieur à 40 %, très recherchés par les filières d'élevage et valorisés jusqu'à deux fois le prix du marché. Cette production progresse d'environ 20 % par an.... que les agriculteurs doivent faire connaîtreC'est justement sur cette proximité que les agriculteurs doivent communiquer, de façon positive, a souligné Antoine Part, responsable communication Métier et territoire chez Passion Céréales, qui intervenait à l'assemblée générale. « La proximité, c'est vous. Vos usines sont installées au bout de vos champs. Même industriels, vos outils de transformation sont locaux, c'est important de le dire, a-t-il expliqué. Organisez de petites actions de communication dans les écoles, auprès de vos voisins, parlez de vous, vous êtes les seuls crédibles pour raconter votre métier. Si vous ne voulez pas que les gens parlent à votre place, il faut prendre la parole. »Gers Farine dans la presse localeUne parole qu'a justement prise Gers Farine, dans la presse locale, pour interpeller les consommateurs sur la provenance de la farine de leur boulanger. « Nous représentons 55 % de parts de marché chez les boulangers du Gers, mais nous devrions en avoir beaucoup plus, témoigne Jean-Louis Valadié, directeur général de la filiale. Nous avons une très belle histoire à raconter autour de notre activité, nous allons nous y employer. »