Le sport est fédérateur. Le succès de la 14e édition du semi-marathon des coopératives avec ses 2 500 participants, en septembre dernier, et celui du tout nouveau mondial de cyclisme en agriculture (ou encore Wacc dans sa version anglaise) du samedi 8 juin avec ses 351 coureurs, répartis dans 35 équipes, en sont de grands témoins.
Ce nouvel évènement cycliste organisé en Côte-d’Or par l’union de coopératives Alliance BFC et trois partenaires, les caisses du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne et de Franche-Comté et le SCO Dijon, a conquis les cœurs. Et aussi les sponsors puisqu’ils étaient une cinquantaine à avoir apporté leur soutien financier (ou des dons en nature) permettant de couvrir, avec également la participation des équipes, le budget de 140 000 €. Vous pouvez visualiser un diaporama réalisé à son sujet et mis en ligne sur notre site web.
Hennie Kuiper, parrain du Wacc
« C’est une magnifique expérience », résume un participant. « Vous avez fait des courses exceptionnelles et vous avez pu donner ses lettres de noblesse à ce mondial du cyclisme en agriculture », s’est exclamé de son côté, lors de la soirée gala du samedi, Thierry Adam, animateur de la journée et qui fut journaliste sportif et commentateur du Tour de France sur France Télévisions.
Et pour donner du poids à leur évènement, les organisateurs sont allés chercher un parrain parmi les coureurs qui ont marqué l’histoire du cyclisme. C’est ainsi que le champion du monde et olympique, Hennie Kuiper, coureur cycliste néerlandais, s’est joint avec sa femme Marianne à la pasta party du vendredi 7 juin et à la journée du samedi 8 juin, participant à la course premium. À 75 ans, il continue en effet de rouler régulièrement.

Quatre épreuves autour d’une boucle de 8 km
Quant aux quatre épreuves, déroulées sur une boucle d’un peu plus de 8 kilomètres depuis la Fromagerie Delin au cœur de Gilly-lès-Cîteaux, elles ont été menées à un bon rythme : près de 42 km/h de moyenne pour la catégorie Élite (sur 69 km), 40 km/h pour la catégorie Premium (52 km) et 33 km/h pour la Féminine (26 km) et la Découverte (17 km).
Pour les 47 coureurs Élite, la victoire s’est disputée au sprint, après qu’un groupe de coureurs a rattrapé, à 500 m de l’arrivée, les deux échappés qui avaient fait toute la course à l’avant. Et c’est Stéphane Lachal, de la coopérative Terre Comtoise, pour Alliance BFC, qui a passé la ligne en premier.
L’épreuve Premium, qui a réuni le plus de coureurs (177), a été remportée par Thibaut Boulanger, représentant Bioline (groupe InVivo). Pour la catégorie Féminine, c’est Anne-Claire Tribut (Cerfrance Alliance comtoise) qui est montée sur la première marche du podium, et pour la Découverte, c’est Maxime Battistelli (Altervia Gamm vert) qui a eu cet honneur.

Participation du négoce Perret
Comme le démontre ce classement, ce mondial du cyclisme en agriculture est ouvert à tout acteur agricole. Outre la dizaine de coopératives présentes, plusieurs organisations avaient monté une équipe, Cerfrance, Inrae, Terres Inovia, Crédit Agricole, des firmes de l’agrofourniture, des sociétés dans les énergies renouvelables, des start-up… qui sont déjà partenaires pour la plupart d’Alliance BFC. Et plusieurs nationalités étaient représentées, dont l’équipe danoise de Nature Energy, partenaire d’Alliance BFC dans le méthaniseur Sécalia.
Ainsi qu’un négoce, le groupe Perret, comme l’explique son dirigeant Bernard Perret qui a roulé avec son équipe. « C’est la première fois que nous participons à une telle compétition en équipe et nous en sommes tous ravis. Un tel évènement crée des liens. Et nous avons tous franchi la ligne d’arrivée en binôme. C’est très symbolique pour nous, d’autant plus avec la performance de mon fils Antonin, 3e de l’épreuve Premium, qui rejoint l’entreprise en septembre prochain à une fonction opérationnelle. »
Un impact positif pour les équipes
Les retombées positives ne manquent pas en effet pour ce type de challenge sportif. Notamment en termes d’esprit collectif et de cohésion car les équipes sont formées de coureurs et coureuses de différents services ou sites des entreprises. Et bien sûr la note de convivialité qui amène son ballon d’oxygène à tout un chacun.
« Dans un monde un peu compliqué avec de nombreux changements et des mouvements qui ont secoué quelque peu le monde agricole, nous voulons montrer que nous pouvons avoir des moments conviviaux, de partage et d’échange. Plus aucune organisation ne peut d’ailleurs, aujourd’hui, faire face seule aux enjeux qui se présentent », souligne Sylvain Marmier, président de l’association Wacc et vice-président du Crédit Agricole Franche-Comté.
Créer des ponts
Vice-président du Wacc et DG d’Alliance BFC et de Dijon céréales, Christophe Richardot vient appuyer ces propos en évoquant « un week-end fédérateur qui permet de créer des ponts entre les participants, de susciter des discussions », tout en exprimant sa gratitude avec ce premier mondial qui « a marché au-delà de nos espérances ».
Pour le président d’Alliance BFC et de Dijon céréales, Didier Lenoir, « l’idée de ce mondial était bonne. J’ai vu le plaisir des personnes présentes partageant un moment d’émotion autour du vélo. Je suis très content car on démultiplie un schéma de pensées positives au-delà de notre coopérative dans un contexte qui peut être complexe pour les entreprises. »

Deuxième édition dans le Haut-Doubs
Quant à la suite de ce premier mondial, rendez-vous est donné dans deux ans dans le Haut-Doubs, à Pontarlier. Lors de la soirée du samedi, Sylvain Marmier a évoqué l'intention d'ajouter une catégorie paracyclisme. Pour conforter le lancement de ce nouvel évènement sportif, Alliance BFC va assurer sa deuxième édition. « Ensuite, un autre organisateur prendra le relais avec l’idée de le faire tourner sur le territoire national en alternance avec le semi-marathon des coops », explique Christophe Richardot.
Un évènement qui pourrait prendre de l’ampleur selon Pascal Choffez, qui a apporté au Wacc son expérience d’organisateur du championnat cycliste des énergies renouvelables. « C’est magnifique pour une première édition. Ce mondial cycliste de l’agriculture aura sûrement la même courbe ascendante que celui des énergies renouvelables : nous avions démarré avec le même nombre de participants. Aujourd’hui, nous avons 84 équipes et 750 coureurs. »