Euralis Gastronomie compte fermer son site de Sarlat

Le site Rougié de Sarlat-la-Canéda (Dordogne), pour lequel Euralis Gastronomie cherche un repreneur, a été « maintenu à son meilleur niveau », affirme la coopérative.
Le site Rougié de Sarlat-la-Canéda (Dordogne), pour lequel Euralis Gastronomie cherche un repreneur, a été « maintenu à son meilleur niveau », affirme la coopérative. © Euralis

Euralis Gastronomie vient d’annoncer son projet de fermer son site de Sarlat-la-Canéda (Dordogne), spécialisé dans la transformation de canards et employant 73 salariés.

La filière canard poursuit sa mise au régime sec. Après les annonces de fermeture de deux abattoirs Delpeyrat par Maïsadour, Euralis Gastronomie vient de faire part aux salariés de son projet de stopper les activités de son site Rougié de Sarlat-la-Canéda (Dordogne), lors d’un CSE, mercredi 20 novembre, à Pau (Pyrénées-Atlantiques). La coopérative espère que le site pourra être repris, limitant les conséquences envisagées pour les 73 salariés : mobilité interne ou suppression de poste.

Dans un communiqué, Euralis Gastronomie assure que le site de Sarlat, spécialisé dans le foie gras, est « en situation de pertes financière et de compétitivité durables, sans perspective de retour à l’équilibre, avec un surcoût de 30 M€ en six ans ». Ainsi, « le taux d’utilisation de l’usine est passé de 49 % en 2018 à 19 % en 2024 : dimensionnée pour une capacité de production de 2 400 t, le volume réel, pour la fin de cette année, devrait se situer à 460 t ».

« L’outil industriel largement surcapacitaire »

Il faut dire que le contexte de la filière canards est délicat, selon les données d’Euralis : « La réduction de la production annuelle de plus de 10 millions de canards par rapport à 2015 (est) jugée irréversible par l’interprofession. Euralis Gastronomie n’échappe malheureusement pas à cette situation, avec une perte de près de 35 % de ses volumes, rendant l’outil industriel largement surcapacitaire. » Euralis affiche ainsi un taux d’utilisation de ses conserveries inférieur à 50 %.

Raisons pour lesquelles « ce projet vise à adapter le dispositif industriel et les flux logistiques et à réduire les dépenses liées aux activités, en concentrant l’activité sur les sites de Maubourguet (Hautes-Pyrénées) et des Herbiers (Vendée), et en procédant à l’arrêt de l’activité du site de Sarlat », détaille la coopérative. La mise en œuvre de cette fermeture n’interviendra pas avant le premier trimestre 2025.

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