L’Unifa mise sur la fertilisation associée

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, Delphine Guey, présidente de l'Unifa, Franck Laborde, président de l'AGPM, et Franck Sander, président de la CGB, lors de l'assemblée générale de l'Unifa, mercredi 12 juin, à Paris.
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, Delphine Guey, présidente de l'Unifa, Franck Laborde, président de l'AGPM, et Franck Sander, président de la CGB, lors de l'assemblée générale de l'Unifa, mercredi 12 juin, à Paris. © R. FOURREAUX

Lors de son assemblée générale, mercredi 12 juin, l’Unifa a dévoilé son approche de fertilisation associée, mise en débat avec la FNSEA, l’AGPM et la CGB.

La fertilisation associée ? « C’est une approche structurée et concrète de la fertilisation qui repose sur l’association d’une grande palette de solutions et de technologies en vue de trouver le meilleur équilibre possible entre performances agronomique, environnemental et économique des exploitations agricoles », présentait Delphine Guey, la présidente de l’Unifa, lors de l’assemblée générale de l’organisation professionnelle, mercredi 12 juin, à Paris. Et de citer en exemple les synergies entre le chaulage ou les biostimulants et l’absorption des éléments minéraux.

Fédérer les cinq métiers

Cette initiative est également l’occasion de fédérer les 35 entreprises membres du syndicat à travers leurs cinq métiers (engrais minéraux azotés, engrais simples et composés, engrais organiques et organo-minéraux, amendements minéraux basiques et biostimulants).

Alors qu’elle va être prochainement présentée à l’ensemble des organisations agricoles, des instituts techniques et de recherche et des acteurs de l’innovation, l’Unifa a testé l’approche auprès d’Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, Franck Laborde, président de l’AGPM, et Franck Sander, président de la CGB.

Des programmes à bâtir

Tout en convenant que « ce n’était pas forcément le sujet numéro un en ce moment », Arnaud Rousseau a salué le projet car « les agriculteurs se posent la question de mieux maîtriser la technique et de mieux appréhender les sujets autour de la fertilisation, les impacts environnementaux, les prix, et la question du sourcing ». Mais, selon lui, « il faudra apporter la preuve que combiner des solutions dans le sol a un impact, avec la mise en place d’indicateurs, et tout en tenant compte du consentement à payer des agriculteurs ». Et cela ne pourra pas se faire sans « l’accompagnement des entreprises, des instituts techniques, et de ceux qui font l’interface dans les fermes, les conseillers de coopératives et négoces, de Ceta, les conseillers indépendants ».

« Les agriculteurs se saisiront de ce que vous allez proposer sous condition d’une meilleure efficacité nutritionnelle et d’un surplus de valeur ajoutée pour nos fermes, appuie Franck Laborde. Je vous invite à bâtir des programmes qui auront pour but de montrer l’intérêt de la fertilisation associée. Arvalis n’est fermé à aucune expertise à condition qu’elles se fassent dans les normes réglementaires en vigueur. » Franck Sander a d’ailleurs rappelé que « l’approche des instituts techniques, ça ne doit pas être qu’une approche agronomique mais aussi une approche globale de marge brute ».

Des programmes d’expérimentation à bâtir

« Bien sûr, nous allons mettre en place des programmes d’expérimentation entre les instituts techniques, les instituts de recherche et nos équipes de R&D, a répondu Delphine Guey. La fertilisation associée peut être un levier de partage d’innovation pour proposer les meilleurs équilibres possibles à nos agriculteurs, et aller vers des engrais sur mesure. »

« On espère que ce concept de fertilisation associée sera inscrit dans le projet de plan souveraineté engrais lancé il y a un an », poursuit-elle. Invitée à l’AG mais absente, la ministre déléguée à l’agriculture Agnès Pannier-Runacher n’a pas eu l’occasion de dire où en était ce projet.

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