La chronique agro d'Icosystème Une feuille de route pour contrer le ray-grass

La présence croissante du ray-grass dans les parcelles n’est plus marginale : elle constitue désormais un problème de fond pour de nombreux systèmes céréaliers.
La présence croissante du ray-grass dans les parcelles n’est plus marginale : elle constitue désormais un problème de fond pour de nombreux systèmes céréaliers. © Icosysteme

Face au grand compétiteur que peut être le ray-grass dans un système céréalier, Icosystème a conçu une formation digitale dédiée aux agriculteurs et à leurs TC ou conseillers pour les aider à planifier une stratégie fondée notamment sur l’anticipation.

À partir de janvier 2026, Icosystème lance une formation inédite dédiée à la gestion du ray-grass en tant qu’adventice : l’AgroFocus Ray-grass. Conçue pour les agriculteurs, technico-commerciaux et conseillers agricoles, cette formation aborde un sujet devenu incontournable dans de nombreuses régions de grandes cultures.

L’AgroFocus Ray-grass, c’est un parcours de formation digital express en trois semaines avec :

Une application numérique dédiée aux adventices est incluse dans le parcours de formation AgroFocus Ray-grass. (© Icosysteme)

L’ambition n’est pas de proposer des recettes toutes faites, mais bien d’outiller les conseillers et leurs agriculteurs pour diagnostiquer, prioriser et planifier une stratégie réaliste. L’efficacité agronomique doit aller de pair avec la faisabilité technique et économique. En ce sens, cette formation est autant une opportunité de montée en compétences pour les techniciens qu’un appui concret pour les exploitations qu’ils accompagnent.

Le constat : un ennemi de plus en plus présent

Le ray-grass s’est imposé au fil des années comme l’une des adventices les plus redoutées en grandes cultures. Lorsqu’il n’est pas cultivé comme fourrage, il devient un compétiteur féroce, capable de compromettre rapidement les rendements. Sa présence croissante dans les parcelles n’est plus marginale : elle constitue désormais un problème de fond pour de nombreux systèmes céréaliers.

La première difficulté réside dans sa variabilité biologique. Le ray-grass n’est pas une espèce unique, mais un mélange d’espèces et d’hybrides (ray-grass italien, ray-grass anglais, ivraie raide, croisements avec fétuques). Cette diversité génétique lui confère une plasticité exceptionnelle : il s’adapte vite aux pratiques culturales dominantes.

La conséquence la plus marquante est l’apparition rapide de résistances aux herbicides. Certaines populations ne répondent déjà plus aux inhibiteurs d’ALS, aux FOP, aux DIM, voire au glyphosate. Pour les techniciens, cela signifie qu’un programme efficace une année peut perdre de son efficacité dès l’année suivante si le système de cultures global reste inchangé.

Un enjeu agronomique et économique

Le ray-grass pose un double défi, agronomique et économique. Sur le plan économique, les pertes sont loin d’être négligeables. 25 pieds de ray-grass/m² suffisent à générer une perte d’environ 125 €/ha : 80 €/ha de perte de rendement, 45 €/ha de charges de désherbage chimique supplémentaires. Ces chiffres ne représentent qu’un seuil plancher : dans les situations d’infestation sévère, les pertes peuvent dépasser plusieurs centaines d’euros par hectare. Pour les conseillers, chiffrer ces impacts est souvent un levier efficace pour convaincre les agriculteurs d’agir rapidement.

Le second enjeu est la dynamique explosive du stock semencier. Prenons un exemple avec quelques chiffres : à partir d’un stock semencier initial de 1 000 graines de ray-grass/m², comptons 40 % de levées sous un blé tendre en TCS (techniques culturales simplifiées), soit 400 pieds de ray-grass. Estimons une efficacité du désherbage herbicide de 90 % : il reste 40 individus. Puisque chaque individu produit environ 1 000 graines, ce sont 40 000 nouvelles semences qui alimentent le stock après une seule campagne.

Même en ajoutant un levier isolé comme le décalage de la date du semis (86 % de levées en moins), 6 plantes persistent… capables de produire 6 000 graines. Autrement dit, les solutions ponctuelles ne suffisent pas : face à une infestation installée, il faut combiner plusieurs leviers sur plusieurs campagnes pour inverser la tendance.

Face à une infestation installée, il faut combiner plusieurs leviers sur plusieurs campagnes. (© Icosystème)

Un ensemble de mesures pour réduire le stock semencier

Gérer le ray-grass exige de passer d’une logique de traitement ponctuel à une logique de projet de système. Chaque décision – choix de l’assolement, de la succession de cultures, date de semis, type de travail du sol, gestion des intercultures, etc. – contribue à la dynamique de l’adventice.

Concrètement, cela peut passer par l’alternance des méthodes d’implantation, l’allongement des rotations, le décalage stratégique des dates de semis, la diversification des modes d’action des herbicides, ou encore la couverture des intercultures. Aucune mesure isolée n’est suffisante, mais un ensemble coordonné peut progressivement réduire le stock semencier et redonner de la maîtrise aux agriculteurs.

L’approche de l’AgroFocus : une stratégie globale et progressive

C’est précisément cette méthodologie que propose l’AgroFocus Ray-grass. En trois semaines, la formation permet aux agriculteurs de formaliser une feuille de route réaliste et adaptée à leur système de cultures, et aux techniciens de disposer d’un cadre clair pour engager le dialogue et accompagner la transition.

Loin d’être une simple lutte contre une adventice, il s’agit de transformer le ray-grass en levier de réflexion pour renforcer la résilience globale des systèmes de culture.

Le ray-grass n’est pas invincible. Mais il exige d’anticiper sur le long terme avec une approche rigoureuse et systémique. Pour les technico-commerciaux et conseillers, maîtriser ce sujet est une compétence incontournable : cela permet d’apporter de la valeur ajoutée aux exploitations et de renforcer leur durabilité.

Avec l’AgroFocus Ray-grass, Icosystème vous propose un accompagnement pragmatique et efficace, pensé pour répondre aux enjeux actuels du terrain. La première session en live démarre le 20 janvier 2026 : une opportunité pour monter en compétences et devenir un acteur clé de la lutte contre l’une des adventices les plus redoutables en grandes cultures.

Damien Derrouch, expert en gestion des adventices et formateur Icosystème, intervient dans les ateliers AgroFocus Ray-grass. (© Icosystème)

Si vous souhaitez bénéficier de notre offre de lancement jusqu’au 31 octobre à 380 € HT au lieu de 450 € HT pour le premier AgroFocus sur le Ray-grass le 20 janvier 2026, avec le code AGROFOCUS25, inscrivez-vous sur www.icosysteme.com/agrofocus/. 

Sur le même sujet

Ce contenu est réservé aux abonnés d'agrodistribution
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre