PADV déploie des pôles territoriaux avec des coopératives et négoces

« Le panel possible d’acteurs est très large, ce qui en fait un projet très intéressant et très fédérateur », souligne Nina Bigaud, cheffe du projet Covalo chez PADV.
« Le panel possible d’acteurs est très large, ce qui en fait un projet très intéressant et très fédérateur », souligne Nina Bigaud, cheffe du projet Covalo chez PADV. © Julie Le Cam

C’est un grand projet inédit de déploiement de la transition agroécologique que l’association Pour une agriculture du vivant a lancé avec six territoires pilotes, dont cinq portés par des organismes de collecte.

Cavac, NatUp, Soufflet agriculture, Terrena et Val de Gascogne sont pilotes au sein d’un vaste projet de déploiement de la transition agroécologique dans le cadre de l’association Pour une agriculture du vivant (PADV). Ce programme, nommé Covalo (coopération-valorisation) et soutenu par l’État via France 2030, se traduit par la création de coalitions territoriales public-privé pour accélérer la transition.

S’appuyant sur les enseignements issus des projets menés sur le terrain par l’association et ses adhérents depuis six ans, cette nouvelle feuille de route collaborative vise quatre objectifs : soutenir économiquement les agriculteurs, régénérer les sols et les écosystèmes tout en réduisant l’usage de produits phytosanitaires, sécuriser la résilience des filières agroalimentaires françaises et faciliter la planification écologique des territoires.

D’abord en Hauts-de-France

Ce projet est bâti sur un nouveau modèle de coopération mis sur pied et piloté par PADV : les coalitions territoriales. Une première coalition a été lancée en avril 2024 dans les Hauts-de-France avec une douzaine d’acteurs : des OS, des industriels, un financeur, une chambre d’agriculture, un assureur…

Cette région avait accueilli en 2020 le premier programme de PADV, « cultures d’industrie sur sol vivant », dont les résultats ont incité à concevoir le nouveau dispositif actuel. Et elle a accueilli également le PSE régénératif coconstruit par PADV et l’Agence de l’eau Artois Picardie, et lancé en 2024.

En première ligne pour la massification de la transition

Ce premier essai en Hauts-de-France a donné naissance depuis à cinq autres pôles collaboratifs qui sont en cours de constitution. Leur pilotage a été confié aux organismes de collecte cités en début d’article et qui sont appelés à fédérer divers acteurs sur leur périmètre géographique. Ainsi, le groupe coopératif Cavac agit sur la Vendée et les Deux-Sèvres, NatUp en Normandie, Soufflet agriculture dans le Grand Est, Terrena sur les Pays de la Loire et Val de Gascogne sur son territoire dans le Sud-Ouest.

Les coopératives et négoces sont en effet considérés comme des acteurs du terrain étant « en première ligne pour créer les conditions de la massification de la transition agroécologique ». Pour construire sa coalition territoriale, chaque coopérative ou négoce va s’appuyer sur un consortium local composé de PADV en tant que tiers de confiance, d’autres coopératives et négoces de son territoire, d’industries de l’aval, d’acteurs publics, de partenaires techniques, d’institutions, de scientifiques…

Fédérer 5 000 exploitations

« Le panel possible d’acteurs est très large ; ce qui en fait un projet très intéressant et très fédérateur, souligne Nina Bigaud, cheffe de projet Covalo. Chaque territoire pilote va avoir son comité de pilotage tout comme un comité de pilotage a été mis en place au niveau national. » Ce système de gouvernance territoriale collaborative va permettre notamment de pérenniser le dispositif et de simplifier les processus de contractualisation entre l’amont et l’aval.

Ce programme est prévu en quatre étapes (lire ci-dessous) jusqu’à septembre 2028 et a pour objectif, à cet horizon, d’embarquer 5 000 agriculteurs et 600 acteurs de l’écosystème agricole et d’entériner, entre autres, une réduction des émissions de GES à hauteur de 250 000 t eq CO2.

Avec le travail collectif réalisé au sein du projet Covalo, PADV aspire à consolider un socle commun d’outils autour de son indice de régénération (IR) pour mutualiser les coûts et à créer de nouveaux schémas de financement collectifs pour partager les investissements, les risques et créer de la valeur en faisant collaborer acteurs agroalimentaires, financiers et publics. « L’idée est de faciliter l’accès aux financements pour les agriculteurs afin de les aider dans leur transition agroécologique. »

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