« Dès aujourd’hui, nous disposons de ressources génétiques capables de sécuriser 85 % de leurs rendements potentiels, en situation de très forte jaunisse », a expliqué Laurent Boisroux, directeur R&D du groupe Deleplanque, au cours de la journée que le semencier avait choisi de consacrer à la recherche contre cette maladie de la betterave qui a fait beaucoup de dégâts en France il y a deux ans.
Une conférence et sept ateliers
Cette journée, qui a rassemblé près de 200 personnes venues de toute l’Europe, scientifiques, acteurs de la filière betteraves ou planteurs, a été l’occasion de faire le point le matin sur les avancées de la recherche, au cours d’une conférence. Les présentations de l’après-midi, réparties en sept ateliers, ont ensuite permis aux participants de visualiser sur le terrain les méthodes mises en œuvre pour développer des génétiques offrant tolérance à la jaunisse, et même tolérance à la jaunisse combinée à la tolérance à la rhizomanie ou aux nématodes.
Un potentiel de rendement intéressant
« En 2015, nous avons fait de la tolérance à la jaunisse notre stratégie de recherche prioritaire en plus de la forte pression rhizomanie, des maladies du feuillage comme la cercosporiose, et des nématodes, a assuré Éric Verjux, président du groupe Deleplanque (photo). Dès à présent, nous sommes en mesure de proposer des variétés tolérantes à la jaunisse pour les prochaines campagnes de semis. Ces variétés disposent d’un potentiel de rendement tout à fait intéressant. À terme, notre objectif est de renforcer encore le niveau de tolérance à la jaunisse. Cette nouvelle génération d’hybrides est déjà en cours d’inscription dans les essais officiels. »
