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NORD PICARDIE Négoce Nord Picardie : s'adapter aux nouvelles contraintes

Taille critique, export, volatilité, environnement… Les défis ne manquent pas pour les années à venir des négociants.

Les négociants de Nord Picardie réunis en congrès le 31 mai dernier, dans le Pas-de-Calais, ont réfléchi aux pistes pour rester compétitifs. Leur président Jean-Jacques Vaesken avait pour cela invité plusieurs partenaires en amont et en aval de leur métier, qui n'ont pas mâché leurs mots. " Pour rester compétitif, nous avons en France, une dispersion encore trop grande de la collecte, a lancé François Macé, DG du Crédit agricole Nord de France. Les structures doivent continuer à se regrouper pour atteindre une taille critique. " " Lorsque l'on a affaire à des groupes beaucoup plus gros que soi, la stratégie d'alliance peut être payante ", confirme Bernard Matabos, DG de KWS Maïs France. " Les Etats-Unis, qui sont en train de réviser leur Farm Bill, pourraient supprimer leurs paiements découplés aux agriculteurs pour faire des économies budgétaires, note Jean-Christophe Debar d'Agri US Analyse. Si c'est le cas, nous aurons, nous aussi, une forte pression en Europe pour les supprimer. " " Les blés français destinés à l'export ne sont toujours pas propres, regrette Jean-Philippe Everling, directeur de Granit négoce. Si on veut continuer à exporter, il va falloir faire de vrais efforts. " Les intervenants sont aussi tous d'accord pour reconnaître l'intérêt des marchés à terme qui doivent cependant " être utilisés par les agriculteurs comme des outils de couverture, pas comme des outils de spéculation ". " Le bilan environnemental va tôt ou tard s'imposer aux agriculteurs français, estime de son côté Jean-Luc Pradal, directeur commercial de GPN. Il est temps de s'y préparer. " Jean-Marc Petat de BASF Agro craint, quant à lui, un nouveau tour de vis des réglementations françaises et européennes. Il a chiffré à 408 M€ par an pour la France, le risque de voir disparaître les triazoles sous l'effet de la réglementation. Bien des défis à relever pour l'agriculture et les négociants du nord de la France.

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