Les fabricants d'aliments rappellent leur implication dans la structuration des filières pour gagner en compétitivité, quand la vision du ministre de l'Agriculture, portée lors de l'AG du Snia par Jean-Guillaume Bretennoux, conseiller technique en charge des filières animales et des IAA, s'oriente vers l'agriculture écologiquement intensive. Il y a urgence à définir un modèle viable : la France a encore perdu 0,7 % en volume d'aliments en 2012 (21,146 Mt) et le nord de l'Europe n'attend pas, comme le montrait Patrick Vanden Avenne, président de la Fefac de 2010 à 2013. « La société civile exige une viande savoureuse produite avec respect pour l'animal, la santé publique, l'environnement et le voisinage. En France, comme au Benelux, la "license to produce", le permis d'exploitation de la filière de production animale, est remis en question. » Il recommande l'application des conclusions de la Commission van Doorn qui, aux Pays-Bas, a montré qu'une exploitation durable doit parvenir à une taille critique de 4 UTH... incompatible avec l'image encore ancrée dans l'esprit des Français sur les tailles des élevages. Et exige le soutien des banques qui prêtent à vingt voire trente ans là-bas, quand elles sont plus que frileuses ici.
Yanne Boloh