Les Transports Pressac comptent 134 cartes grises moteur et emploient 172 conducteurs, qui se partagent entre la nutrition animale et l’agroalimentaire (60 % de l’activité) et le bâtiment. « 40 % de notre activité s’est donc trouvée brutalement à l’arrêt mi-mars, chiffre Anne-Sophie Loizeau, la dirigeante. Mais nous devons préserver d’une part la capacité de rebond de l’entreprise, d’autre part les compétences. »
Du bâtiment à la nutrition animale
Toutes les solutions ont été explorées, pour réduire l’impact de cette baisse violente. « En accord avec le CSE, nous avons pu jusqu’à fin mars utiliser les RTT, les récups et les jours de congé, en attendant le déclenchement de l’activité partielle. Nous avons aussi fait passer certains des conducteurs du secteur bâtiment à la nutrition animale qui a connu une première phase de forte augmentation de commandes avant que les choses ne reviennent à plus de normalité. »
Des formations spécifiques à la livraison en élevage
Mais livrer en citerne des aliments pour animaux dans une exploitation exige une technicité particulière. « Notre plan de continuité d’activités mentionne cette technicité puisque nous avons besoin de réservistes, non seulement pour assurer la continuité durant les vacances et les maladies, mais aussi pour répondre à des crises », explique Anne-Sophie Loizeau. L’entreprise a donc pris la décision de poursuivre ses formations à cette forme de livraison. « Il faut trois semaines de formation. Mais après, il faudra six mois pour être totalement opérationnel », précise la dirigeante.