Actionner le levier du logement pour attirer alternants et saisonniers

Ilham Bouyazza, directrice adjointe des affaires sociales à Coop de France, participe à une réflexion autour du logement pour en faire un facteur d’attractivité des candidats aux postes de saisonniers et d’alternants.
Ilham Bouyazza, directrice adjointe des affaires sociales à Coop de France, participe à une réflexion autour du logement pour en faire un facteur d’attractivité des candidats aux postes de saisonniers et d’alternants.

Coop de France mène une réflexion avec Action logement services autour du logement des alternants et saisonniers afin de faciliter leur recrutement.

Le logement peut être un sérieux frein pour tout futur embauché, notamment sur des postes à durée déterminée comme les saisonniers ou l’alternance. « Les entreprises rencontrent de grosses difficultés de recrutement des saisonniers sur certains territoires, comme le Sud-Ouest qui connaît le plein emploi et a donc peu de personnel disponible », relate Ilham Bouyazza, directrice adjointe des affaires sociales à Coop de France. Sur certains territoires, il peut être nécessaire de recruter au-delà de leur zone géographique et/ou de faire valoir l’attractivité du secteur coopératif par un service en matière de logement, par exemple.

Un plan d’action effectif pour 2020

Aussi, avec l’ensemble des partenaires sociaux de la coopération agricole, une réflexion est en cours avec Action logement services pour développer un plan d’action afin de faciliter l’accès au logement des saisonniers et alternants. Ce plan devrait être opérationnel pour 2020.

Un groupe de travail a été constitué pour étudier les modalités de ce plan d’action. Ainsi, des partenariats pourraient être mis en place avec des propriétaires privés ou des organismes de logements sociaux. Une partie du logement serait prise en charge par le 1 % logement. « Nous avons à travailler sur la faisabilité réglementaire des dispositions qui seraient proposées. »

Un accord sur la mutualisation des fonds du 1 % logement

Des fonds du 1 % logement, alimentés par des cotisations patronales, sont disponibles pour cela, d’autant plus qu’ils sont mutualisés depuis l’accord signé le 29 novembre 2016 entre Coop de France et les partenaires sociaux, sur la mise en place d’une mutualisation des fonds relatifs à la participation des employeurs agricoles à l’effort de construction (PEAEC) au sein de la coopération agricole.

Cette mutualisation permet notamment aux PME de faire bénéficier à leurs salariés de prêts à taux privilégiés pour l’accession à la propriété ou des travaux sur le logement. Avant cet accord, les entreprises coopératives, des PME et TPE pour plus de 90 %, ne pouvaient avoir accès qu’à des montants à hauteur du niveau de leurs contributions, ce qui limitait les interventions.

Communiquer auprès des employeurs et salariés

« Il reste aujourd’hui à communiquer davantage auprès des salariés et des employeurs pour dynamiser ce levier de ressources humaines afin de permettre aux salariés de se loger plus facilement et dans de meilleures conditions », ajoute Ilham Bouyazza. Depuis l’accord de 2016, il est toutefois observé une hausse globale de l’utilisation des aides par les salariés.

Hélène Laurandel

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