Retardée par l’épidémie de Covid, l’inauguration d’Oleosyn Bio (Deux-Sèvres) était attendue. Elle a finalement eu lieu ce mercredi 29 juin, réunissant plus d’une centaine de personnes. « Ce projet est le fruit d’une intelligence collective ! Il répond aux enjeux d’indépendance protéique et de souveraineté alimentaire, s’est réjoui Olivier Chaillou, président de Terrena. Il est aussi en phase avec notre projet coopératif qui a posé la complémentarité élevages/cultures comme un axe stratégique majeur. »
40 000 tonnes triturées
L’usine Oleosyn Bio triture 40 000 t par an de graines oléagineuses. © A. MABIRE
Mise en route en juin 2020, Oleosyn Bio triture uniquement des graines AB. Principalement du soja (25 000 t/an), mais aussi du tournesol (13 500 t/an) et du colza (1 500 t/an). Le premier provient du Sud-Ouest, à hauteur de 85 % ; d’Italie, du Togo et du Bénin pour le solde. « En sachant qu’à terme, l’objectif est d’arriver à un approvisionnement 100 % français », rappelle Sophie Thouenon, responsable marchés biologiques chez Avril. En tournesol et en colza, Oleosyn Bio s’approvisionne très majoritairement auprès des adhérents de Terrena ; 160 ont contractualisé 5 800 ha sur trois ans.
Une deuxième phase d’investissement
À Thouars, Oleosyn Bio est installé sur un ancien site de nutrition animale appartenant à Sanders. Sa reconversion en usine de trituration a nécessité un investissement de 5,7 M€, notamment pour installer une ligne de décorticage et une autre de double pression.
« Nous avions prévu une montée en puissance sur trois ans (2020-2023) mais dès la première année, l’outil était saturé », ont indiqué les différents partenaires avant d’annoncer l’entrée de la Cavac au capital d’Oleosyn Bio et l’extension du site. Les travaux à venir permettront entre autres de triturer deux fois plus de graines de tournesol. L’investissement global est estimé à 5,5 M€. Les travaux devraient débuter prochainement.


