Qui pour diriger Eurial (5 300 collaborateurs, 2,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires), le navire amiral du groupe coopératif Agrial dont il forme la branche laitière ? À compter du 1er janvier 2026, c’est Anne Fauvel qui occupera la fonction en succédant à Gilles Rabouille à ce poste depuis 2019 et désormais à quelques semaines de prendre sa retraite. Dans la perspective de son intronisation imminente, la nouvelle directrice générale, âgée de 50 ans, intègre dès le mois de septembre le comité exécutif d’Agrial.
Contrôle de gestion
Diplômée de l’École supérieure d’agriculture d’Angers, Anne Fauvel a rejoint Eurial en mai 2011 en intégrant l’équipe des finances du groupe en tant que responsable du contrôle de gestion, après avoir acquis une solide expérience à des postes similaires dans le secteur laitier chez Savencia et Lactalis. En 2012, elle prend la direction administrative et financière et devient directrice finance et opérations en 2019.
À la tête d’Eurial, « Anne aura la responsabilité de piloter les activités de la branche, de consolider ses résultats et de poursuivre son développement en lien avec le projet coopératif et stratégique », souligne la direction d’Agrial.
40 % du chiffre d’affaires
La branche laitière d’Agrial, créée en 2010, n’a cessé depuis d’occuper une part de plus en plus importante des activités du groupe. Elle compte aujourd’hui pour 40 % du chiffre d’affaires consolidé. Rien que pour les cinq prochaines années, la branche va recevoir environ 400 millions d’euros de projets d’investissement, dans le cadre du nouveau plan stratégique présenté en juin dernier.

Conjoncture porteuse
L’enjeu de ces travaux est notamment la remise à neuf d’une grande partie du dispositif laitier aujourd’hui vieillissant. « Nous investissons dans la performance industrielle de cette filière pour les cinquante prochaines années, souligne l’ancien directeur général d’Agrial, Ludovic Spiers, à la retraite depuis le 1er juillet. La conjoncture y est porteuse pour la troisième année consécutive. La loi EGalim fonctionne dans le secteur. Par ailleurs, les commodités laitières sont également à des prix élevés. Nous donnons ainsi des signaux forts aux producteurs qui peuvent accroître leur référence laitière de 5 % en volumes par an depuis quatre ans. »
Exportation
Parmi les défis que devra relever la nouvelle directrice figure également celui de la poursuite de la croissance des activités à l’international pour trouver des relais de croissance. En outre, la branche est également soumise à des objectifs internes de décarbonation de ses activités et de celle de ses adhérents, dans le cadre du plan climat 2035.