Le désherbage des céréales à l’automne 2024 s’est déroulé dans de meilleures conditions que l’année précédente, malgré quelques problèmes au départ pour entrer dans les parcelles en raison des pluies. Les applications ont été réalisées plus tardivement que pour un automne normal, mais elles furent plutôt efficaces. « Les produits de prélevée ont été davantage utilisés », souligne Laurent Magnant (Ascenza). Alice Nolli (Bayer Crop Science) note toutefois « des relevées tardives au printemps ». De son côté, Elsa Penguilly, chez Corteva, pointe un fort développement des vivaces comme le chardon. « Les applications ont été réalisées trop tardivement sur des céréales dont les stades ont évolué très rapidement. Il fallait être réactif pour désherber avant deux nœuds. » Et Julien Vaugoux (Syngenta) d’insister : « La pression initiale est tellement importante que dans certaines situations, les agriculteurs sont dans des impasses. Au printemps, il y a aussi des relevées tardives de vulpin et ray-grass, des produits mal appliqués et des résistances. Si les pratiques ne sont pas radicalement changées, cela devient compliqué. Aujourd’hui, il y a une sous-utilisation des leviers agronomiques comme l’allongement des rotations, le décalage des dates de semis… Le désherbage reste clairement l’enjeu numéro 1. » Anne-Sophie Becue (Adama) souligne aussi l’intérêt du choix de variétés tolérantes au chlortoluron permettant d’utiliser « la cartouche des produits résiduaires ».
+ 30 % d’applications à l’automne
