Alors qu'il a fait part, vendredi 9 décembre, de sa décision de quitter EMC2, groupe coopératif qu'il présidait depuis trente ans, Philippe Mangin a également annoncé son départ de la présidence d'InVivo, qu'il occupait depuis 2011, lors de la convention du groupe, mercredi 14 décembre à Paris. « Dans quelques jours, je passerai les clés de la maison à une nouvelle équipe, a-t-il fait savoir devant 1 800 congressistes. Je passe le flambeau, convaincu que le groupe est sur la bonne voie. »
« Une vraie sensibilité »
La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, lui a alors rendu un hommage appuyé de la part de la profession. Elle a salué « un leader et orateur convaincant et charismatique » qui « a été un acteur majeur du rayonnement de l'agriculture française, un ambassadeur historique, un défricheur tenace au service de la souveraineté alimentaire ». Elle a souligné « cette carapace qui parfois impressionne mais qui masque une grande pudeur et une vraie sensibilité ».
« Une chance extraordinaire »
C'est effectivement non sans émotion que Philippe Mangin a accueilli cet hommage. « InVivo, c'est évidemment un groupe qui m'a passionné, qui a souvent un temps d'avance et qui me rend fier. » C'est particulièrement le cas avec l'acquisition du groupe Soufflet, même si « au moment où ce scénario a été mis sur la table lors de la vente de Neovia, inutile de vous dire qu'il n'était pas le plus plausible », a-t-il glissé.
Philippe Mangin a également confié sa complicité avec le directeur général. « Faire tandem avec Thierry Blandinières, c'est juste une chance extraordinaire. » Et souligné sa proximité avec le président délégué : « Avec Jérôme Calleau, nous avons formé un formidable attelage. Tu as mon immense confiance et auras toujours mon soutien entier », lui a-t-il adressé.
Évolution de la gouvernance à venir
Après avoir remercié Philippe Mangin pour le travail accompli pendant onze ans, Jérôme Calleau a d'ailleurs fait savoir que le conseil d'administration s'est mis à l'ouvrage. « Nous avons travaillé sur ce renouvellement, mais aussi sur l'évolution de la gouvernance pour faire face, avec la taille d'un groupe qui a complètement changé, aux défis réglementaires, climatiques, environnementaux et sociétaux », a-t-il indiqué, en informant avoir déjà ouvert le conseil d'administration à Daniel Chéron, ancien DG de Limagrain.