Mis en place en janvier 2022, l’accélérateur de start-up créé par Hectar et l’incubateur HEC Paris a déjà bénéficié à 42 d’entre elles, toutes à la recherche de solutions résilientes pour accompagner les agriculteurs dans la transition. Afin d’être au plus près des acteurs pour lesquels Hectar cherche des solutions, le campus agricole de Lévis-Saint-Nom (Yvelines) s’est rapproché de cinq coopératives : Axéréal, EMC2, Eureden, Natup et Val de Gascogne. Elles « couvrent 75 % de notre territoire et réunissent plus de 40 000 agriculteurs ».
Les coopératives dans le jury
L’idée, c’est que les coopératives fassent partie du jury qui sélectionne les start-up. Hectar bénéficie ainsi de leur expertise pour cibler plus précisément les solutions qui doivent être trouvées. Quand aux coopératives, elles sont parties prenantes à plusieurs niveaux.
« Nous sommes les porte-paroles des agriculteurs, nous faisons le lien avec les start-up car nous connaissons le terrain, leurs besoins, leurs contraintes et la réalité du métier. Nous sommes aussi investisseurs et distributeurs. En faisant partie du jury de sélection des projets, nous pouvons participer au développement des solutions qui facilitent leur travail et leur permettent de produire plus durablement », informe Arnaud de Maret, directeur général d’EMC2.
Au cœur de l’innovation
Pour Laurent Lemarchand, directeur innovation de Natup, « ce partenariat permet dans un premier temps de s’associer avec quatre autres coopératives qui souhaitent elles aussi partager les bonnes idées, les expériences, etc. Mais cela permet aussi d’accéder, grâce à Hectar, à une veille des solutions innovantes pour l’agriculture. Une fois les start-up sélectionnées, nous pouvons intervenir auprès de celles-ci pour les conseiller ou les accompagner dans leur développement de manière très informelle. C’est également la possibilité de faire des partenariats, en expérimentant ces solutions ou même en les proposant à nos adhérents », ajoute-t-il.
Les coopératives ont à cœur de prendre part au développement de solutions innovantes afin d’accélérer leur diffusion auprès des agriculteurs. « Aujourd’hui, certaines productions, comme dans l’élevage, souffrent de vacation, pas seulement par faute de rémunération, mais face au poids des contraintes de plus en plus prégnantes pour les nouvelles générations. Notre rôle est de faciliter leur travail en apportant des solutions », témoigne Arnaud de Maret.