Agritel entrevoit une récolte de blé tendre à 33,5 Mt
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La production française de blé tendre « déçoit au sud et rassure au nord » selon la société de conseil Agritel, qui a communiqué son estimation de récolte mardi 26 juillet. La qualité est bonne mais à homogénéiser.
À la suite de son sondage annuel mené du 18 au 22 juillet auprès d’un panel d’opérateurs, Agritel estime la récolte française de blé tendre à 33,44 Mt, en baisse de 2 Mt par rapport à l’an passé. La société d’analyse se base sur les surfaces établies par Agreste (4,71 Mha, -5,6 %) et sur un rendement moyen à 71,1 q/ha, en léger retrait de 0,9 % par rapport à la moyenne des dix dernières années.
Gradient sud-nord pour les rendements
Elle est caractérisée par « une précocité historique » et « une grande hétérogénéité dans les rendements » due à une succession d’événements climatiques pénalisants, selon Michel Portier, directeur général d’Agritel.
« Un gradient allant du sud vers le nord se dessine, avec des rendements qui déçoivent fortement au sud de la Loire, détaille-t-il. Le printemps sec laissait craindre le pire mais les pluies tardives du mois de juin ont sauvé la situation dans les régions situées au nord de la Loire. »
Un blé français très sollicité sur la scène internationale
Cette production en retrait intervient dans un contexte où le blé français est fortement demandé sur le marché international dès le début de campagne. « Reste désormais à surveiller la mise en application du récent accord sur les corridors d’exportations de céréales en Ukraine, et la montée en puissance des exportations russes, afin de savoir si le marché mondial du blé parviendra à s’équilibrer ou, au contraire, continuera à très fortement solliciter le blé français », s’interroge la société de conseil.
Des taux de protéines un peu justes
Concernant la qualité, « les critères qualitatifs sont bons dans l’ensemble », relève Agritel, qui pointe néanmoins une certaine faiblesse des taux de protéines au nord de la Loire, qui peuvent être dues à différents facteurs : meilleurs rendements qu’attendus, réduction des doses appliquées en raison des prix record de l’azote, voire des impasses liées à la sécheresse du printemps. « Cela nécessitera davantage de travail d’homogénéisation des lots mais la qualité globale est bien là », insiste Michel Portier.
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