Ils sont exactement 1 012 apprentis au 31 décembre 2024 à suivre une formation au sein de l’École supérieure des agricultures à Angers. Soit une hausse de près de 10 % par rapport à la rentrée précédente et de 37 % en cinq ans. Sur les dix-sept parcours en apprentissage que compte l’école, ce sont surtout les sept programmes de licence professionnelle et le parcours d’ingénieur agronome qui contribuent à cette évolution.
« Nous notons une hausse de 105 % entre 2020-2021 et 2024-2025 pour le parcours ingénieur, et de 50 % pour les licences pro », détaille Viviane Le Gall, responsable du développement et de la gestion de l’alternance à l’Esa. Ainsi, la nouvelle licence pro sur la valorisation des produits locaux, lancée à la rentrée 2024, a permis d’accueillir 14 apprentis.
Des aides abaissées à 5 000 € et 2 000 €
Bien que la loi de finances 2025 ait prévu une réduction des aides à l’embauche des apprentis (qui étaient de 6 000 € jusque-là) et une participation des employeurs aux frais de formation (pour les diplômes de bac + 3 et plus), « les entreprises nous affirment que l’apprentissage reste une modalité intéressante de recrutement », souligne Viviane Le Gall qui a contacté « les différentes branches professionnelles fin 2024 », lesquelles lui ont confirmé leur intérêt.
Un décret publié le 22 février 2025 confirme les niveaux de l’aide exceptionnelle versée par l’État aux employeurs pour la première année d’exécution des contrats d’apprentissage conclus jusqu’au 31 décembre 2025 :
- 5 000 € maximum pour les contrats conclus par une entreprise de moins de 250 salariés pour la préparation d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle équivalant au moins au niveau 5 et au plus au niveau 7 du cadre national des certifications professionnelles.
- 2 000 € maximum pour les contrats conclus par une entreprise de 250 salariés et plus pour la préparation d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle équivalant au plus au niveau 7 du cadre national des certifications professionnelles.
Pour l’ensemble des entreprises, cette aide est portée à 6 000 € pour les contrats avec une personne reconnue travailleuse handicapée.
De nouvelles voies d’apprentissage
Le nombre d’apprentis pourrait encore augmenter à l’Esa avec de nouvelles voies d’apprentissage. En effet, son bachelor en agroécologie va pouvoir accueillir des apprentis à partir de la rentrée 2025, ainsi que son campus de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) dès la 3e année d’ingénieur. Campus qui va accueillir aussi pour la prochaine rentrée la nouvelle spécialisation Achats et supply chain durables en agriculture qui pourra être suivie à partir de la 4e année d’ingénieur et dont les cours seront en anglais.
D’autre part, Viviane Le Gall tient à souligner que « sans l’apprentissage, les écoles ne parviendront pas à atteindre l’objectif de + 30 % d’ingénieurs agronomes formés d’ici 2030 par rapport à 2017 », objectif formulé dans la loi d’orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations, qui vient d’être adoptée.
Un portail NetYParéo
L’Esa continue d’ailleurs de professionnaliser son engagement dans l’apprentissage avec, depuis septembre dernier, la mise en place du suivi numérique de l’apprenti en entreprise grâce au logiciel de gestion intégré NetYParéo.
Cet outil permet plus particulièrement de suivre l’acquisition des compétences du jeune lors de son activité en entreprise et est accessible à l’apprenti et à son maître d’apprentissage qui peuvent y inscrire leur évaluation.

Une matinale de l’alternance
Comme chaque année, l’Esa organise des évènements à l’attention des entreprises, à l’image de sa matinale de l’alternance qui se déroulera le 22 avril en distanciel et fera un point sur les évolutions réglementaires, le financement de l’apprentissage, l’accompagnement de l’apprenti et les attentes des jeunes diplômés pour leur premier emploi.
Un job dating va avoir lieu également en distanciel du 19 au 22 mai, de 17 h à 19 h, pour proposer une première prise de contact entre les entreprises et les candidats admis à l’Esa. Et une newsletter sur la thématique de l’apprentissage doit être créée et diffusée auprès des entreprises partenaires.