Le vulpin, « ennemi n° 1 » sur le territoire de Lorca

Chez Lorca, le service technique est mobilisé depuis plusieurs années sur la problématique vulpin et s’est associé à la journée organisée mardi 10 juin, à Argancy (Moselle).
Chez Lorca, le service technique est mobilisé depuis plusieurs années sur la problématique vulpin et s’est associé à la journée organisée mardi 10 juin, à Argancy (Moselle). © Lorca

Alors que les moyens chimiques pour lutter contre le vulpin se raréfient, une réunion technique, mardi 10 juin, a mis en avant le travail mené par Lorca sur ce sujet depuis plusieurs années, en partenariat avec l’antenne lorraine d’Arvalis et l’Ensaia.

Le problème du vulpin n’est pas nouveau en Lorraine, mais sa pression s’accentue depuis cinq à six ans. « Cette mauvaise herbe se plaît dans nos sols plutôt hydromorphes. Il est favorisé par les traditionnelles rotations colza-blé-orge, explique Constance Richard, responsable agronomie et innovation chez Lorca. Et comme sa capacité de dissémination est très forte, il affecte beaucoup de parcelles. Parallèlement, les solutions de désherbage s’amenuisent alors que le vulpin devient résistant à de nombreuses substances actives. »

Les conséquences en sont des pertes de production et des risques sanitaires liés à l’ergot, contraignant agriculteurs et OS à des opérations de tri coûteuses. « Le vulpin, sensible au champignon toxique responsable de l’ergot, agit comme un relais, accélérant la multiplication des sclérotes dans les céréales », précise Émile Benizri, professeur à l’Ensaia et expert en phytopathologie.

À la recherche de solutions

Chez Lorca, le service technique est mobilisé depuis plusieurs années et s’est associé à la journée organisée mardi 10 juin, à Argancy (Moselle), pour continuer d’alerter sur ce problème. « Nous accompagnons nos adhérents à travers des essais menés sur des parcelles en conditions réelles, précise Constance Richard. Des stratégies de désherbage, adaptées aux contraintes locales, sont testées et montrent leur efficacité : faux-semis, décalage des dates de semis, diversification des cultures, allongement des rotations, techniques de travail du sol. »

Dans sa station de Saint-Hilaire-en-Woëvre (Meuse), Arvalis est également impliqué dans la recherche de solutions. « Car les approches agronomiques seules ne suffisent pas, explique ainsi Pascaline Pierson, ingénieure régionale. Il faut pouvoir s’appuyer aussi sur des solutions phytosanitaires, quand les conditions climatiques ne permettent pas de mettre en œuvre les différents leviers agronomiques. » Tous ces organismes œuvrent pour proposer aux agriculteurs lorrains un panel de moyens techniques, combinant pratiques culturales, solutions numériques, innovations produits, outils mécaniques, accompagnements adaptés aux contextes pédoclimatiques.

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