De gauche à droite, au Sia 2020, Fabienne Gomant, de l’Ifop, dont une étude souligne que près de 90 % des jeunes connaissant mal les métiers du lait, Sybille Labrosse, de Pôle emploi et Martine Allard-Demuys, d’Ocapiat Hauts-de-France. © H. LAURANDEL
De gauche à droite, au Sia 2020, Fabienne Gomant, de l’Ifop, dont une étude souligne que près de 90 % des jeunes connaissant mal les métiers du lait, Sybille Labrosse, de Pôle emploi et Martine Allard-Demuys, d’Ocapiat Hauts-de-France. © H. LAURANDEL

Job dating mêlant activités sportives, opération « recruter autrement » ou « pass’industrie », vidéos de parcours d’un salarié… Pôle emploi participe à développer divers moyens pour faciliter la rencontre entreprise-candidat.

Lors du Sia 2020, une conférence sur les solutions à mettre en place pour attirer les jeunes vers les métiers du lait, a permis de mettre en avant quelques initiatives de Pôle emploi pour faciliter globalement le recrutement, et pour certaines, en concertation avec l’Ocapiat, l’opco notamment de La Coopération agricole.

Des vidéos parcours pour interpeller les jeunes

Outre des approches classiques sur les réseaux sociaux, Pôle emploi a recours aux services du youtubeur Florian On Air pour des vidéos métiers diffusées chaque semaine, ou travaille avec des filières pour la réalisation de vidéos sur des parcours de salariés auxquels les jeunes peuvent d’identifier.

« Ces vidéos parcours sont l’occasion de souligner l’engagement de l’entreprise en matière d’environnement, de responsabilité sociétale… », relate Sybille Labrosse, chargée de mission à Pôle emploi, et qui confirme le fait que les jeunes sont « de plus en plus sensibles aux valeurs portées par les entreprises ».

Le sport pour rapprocher recruteurs et candidats

Afin de briser le cercle des difficultés de recrutement et de recherche d’emploi, une nouvelle initiative lancée fin 2018, est en train d’être essaimée sur tout le territoire national. Elle se base sur une approche ludique autour du sport, avant de continuer sur un job dating.

Initiée à Valencienne dans le cadre du renouveau du bassin minier, avec un club d’athlétisme, l’opération « du stade vers l’emploi » permet aux recruteurs et aux candidats potentiels de se retrouver dans un contexte décontracté et de mieux faire valoir alors les compétences et savoir être de ces derniers.

Cette initiative se présente sous le format d’une journée dont la matinée est consacrée à des activités sportives, recruteurs et candidats mélangés et uniquement identifiés par le prénom. Le déjeuner en commun est suivi d’un job dating tout en décontraction, loin de la solennité du CV et des entretiens de recrutement conventionnels.

Une convention avec les JO 2024

« Cette action fonctionne bien. Nous avons de très bons retours des entreprises », relate Sybille Labrosse. Le taux de retour à l’emploi ou à la formation des candidats présents lors de la dizaine d’éditions sur 2019, se situe entre 50 à 60 % dans les six mois suivant l’opération.

Pour 2020, environ 80 autres événements sont programmés en France d’ici à fin juin suite notamment à une convention signée en octobre dernier entre le comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, la Fédération française d’athlétisme et Pôle emploi. Cette convention permet d’intégrer les jobs dating au plan d’héritage pour les Jeux de Paris 2024 lancé par le premier ministre en novembre dernier.

Opération « recruter autrement »

Pour rapprocher les jeunes du monde professionnel, d’autres initiatives sont également proposées par Pôle emploi : la visite d’exploitations, d’usines et d’entreprises ou encore la période de mise en situation professionnelle (PMSMP), d’un jour à un mois, durant laquelle le jeune (ou le moins jeune) suit un tuteur pour découvrir son métier.

Pour aller encore plus loin dans l’optique de recruter différemment, deux autres projets ont été mis en œuvre. Dans un premier temps, a été lancée avec l’Ocapiat, l’opération « recruter autrement », spécifique au secteur agri et agroalimentaire. L’idée est d’aborder le recrutement autrement en partant des besoins des entreprises tout en faisant évoluer celles-ci sur leurs critères de recrutement pour s’intéresser plus à la notion de compétences et de savoir être.

Travailler ses besoins en compétences avec d’autres secteurs

Le second projet, pass’industrie, a une portée élargie puisqu’il fait travailler ensemble des entreprises de divers secteurs industriels, relevant d’Ocapiat et d’Opco2i, autour des compétences recherchées. Expérimenté en 2019 dans deux bassins d’emploi, il a été élargi fin 2019 à quatre régions au total.

Des programmes de formation sont bâtis, des actions sont prévues sur l’attractivité des entreprises ainsi que sur les freins à l’emploi (garde d’enfants, mobilité, logement…). « La clé d’entrée est le territoire, nous travaillons avec les demandeurs d’emploi du territoire », ajoute Sybille Labrosse.

Hélène Laurandel
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