A Issoudun (Indre), la malterie Boortmalt produit du malt... mais également du combustible. Depuis quelques mois, les poussières d'orge, les orgettes et autres déchets de céréales sont récupérés au cours du processus industriel, et approvisionnent une chaudière biomasse de 4 mégawatt.Ainsi, sur les 160 000 tonnes de malt produites par an, 5 000 tonnes de déchets sont aspirées et brûlées. La chaleur produite couvre 25 % des besoins de chaleur du site. Le reste est produit par une centrale de cogénération au gaz.
Maîtriser le coût de l'énergie
Le point fort de cette réalisation est l'autoproduction du combustible, comme le souligne Alain Boudard, directeur régional de l'Ademe. « Sans transport, le bilan environnemental est très bon. La malterie économise ainsi 4 500 tonnes de CO2 par an. » L'autoproduction permet également la stabilité des prix de l'énergie. Un atout essentiel pour le troisième malteur européen lorsque l'on sait que l'énergie représente près de 70 % des charges variables dans la production de malt. L'enjeu est également technique. Pour une bonne combustion, Dalkia, installateur de la chaudière, a dû adapter ses équipements aux caractéristiques de l'orge.
Aude Richard
