Dijon céréales déploie sa nouvelle politique d’inclusion

Le 7 décembre, des ateliers de sensibilisation ont réuni une cinquantaine de salariés de Dijon céréales.
Le 7 décembre, des ateliers de sensibilisation ont réuni une cinquantaine de salariés de Dijon céréales. ©Dijon céréales

La coopérative Dijon céréales met en place toute une démarche pour favoriser l’inclusion de personnes à handicap ou en difficulté, avec la signature d’une convention tripartite le 7 novembre et un atelier de sensibilisation le 7 décembre.

Après des premiers contacts il y a un an avec les Pep CBFC (1) et l’Esat Acodège (2), la coopérative Dijon céréales a signé le 7 novembre une convention tripartite avec ces deux acteurs de l’économie sociale et solidaire, afin de favoriser l'inclusion en entreprise de personnes en situation de handicap ou en difficulté, et les accompagner.

Un mois plus tard, le 7 décembre, une journée de sensibilisation organisée avec ces deux partenaires a réuni une cinquantaine de collaborateurs et collaboratrices du groupe coopératif autour d’ateliers sur les difficultés de compréhension et de raisonnement, les difficultés de motricité et les difficultés de concentration, de perception ou de mémoire.

Tirer les enseignements d’une situation sensible

C’est justement la confrontation à une de ces situations sensibles, il y a deux ans, qui a poussé le groupe à aller plus loin, comme le relate son DRH, Emmanuel Coignet : « Nous avions recruté une personne en situation de handicap mental (autisme) dans un service administratif. Si elle présentait toutes les compétences pour ce poste et que les débuts paraissaient concluants, l'intégration s'est avérée plus difficile par la suite, en lien essentiellement avec l'environnement de travail trop ouvert. Nous n'avions pas bien analysé cela, et nous avons voulu en tirer les enseignements. En effet, l'intégration du handicap s'accompagne. »

Le CSE de la coopérative, dont certains membres sont concernés par une situation de handicap, a également poussé à cette nouvelle initiative en faveur de l’inclusion, qui s’est aussi manifestée par la mise en place, pour la première fois, de la journée nationale DuoDay, le 17 novembre dernier, avec l’accueil de six personnes proposées par les deux partenaires ainsi que Cap emploi.

Des tuteurs formés par les partenaires

L’une d’entre elles devrait concrétiser un CDD avec Dijon céréales sur un poste d’assistante logistique. « Nous avons alors bien échangé avec elle sur les difficultés qu’elle peut rencontrer et la façon dont nous pouvons adapter son poste », précise Garance Moite, responsable RSE, mobilisée sur cette initiative du fait de « son intégration dans le volet égalité des chances face à l’emploi de notre politique RSE ».

© Dijon céréales - Garante Moite, responsable RSE du groupe coopératif Dijon céréales, et Emmanuel Coignet, DRH.

La coopérative pourrait aussi avoir recours aux services de l’Esat pour les prestations qu’il propose ou pour des besoins en renfort dans une boulangerie, un Gamm vert ou encore sur une plateforme logistique à Longvic. Avec les Pep CBFC, le public est jeune et il est plutôt question de proposer des stages de découverte du secteur agricole et du monde professionnel.

Les personnes en situation de handicap seront bien sûr accompagnées dans l’entreprise. D’ailleurs, l’atelier de sensibilisation avait également pour objectif d’identifier les futurs tuteurs qui seront formés par les partenaires de la convention.

Création d’une commission inclusion

Cette nouvelle politique d’inclusion a une pierre angulaire : la commission inclusion, créée en amont de la signature de la convention tripartite. Cette nouvelle instance est constituée par trois membres du CSE et trois membres de la direction (DRH, directrice RSE, juriste) et animée par Garance Moite. À son sujet, Emmanuel Coignet insiste sur le fait que « cette commission va nous faire vraiment avancer sur les dossiers pour les concrétiser. Son existence évitera de tomber dans une démarche qui ne serait que de la communication ».

Cette initiative va au-delà de l’aspect réglementaire puisque le seuil de 6 % de personnes en situation de handicap dans l’effectif salarial est quasiment atteint après des démarches de RQTH, il y a une dizaine d’années. D’ailleurs, Didier Quintard, directeur de la communication, fait remarquer que les premiers retours des salariés ont pour dénominateur commun un mot : « richesse ».

(1) Pupilles de l’enseignement public Centre Bourgogne-Franche-Comté

(2) Établissement et service d’aide par le travail Acodège

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