À l’initiative d’Avril et Terrena en 2019, l’unité de trituration Oleosyn bio avait été mise en route en juin 2020 à Thouars (Deux-Sèvres). Puis Cavac était également entrée au capital en 2022. Alors en pleine crise énergétique du fait de la guerre en Ukraine et tandis que le marché de la bio commençait à vaciller, les trois actionnaires avaient tout de même décidé de maintenir la montée en puissance en programmant une nouvelle ligne de trituration de 15 000 t. Cette dernière a été mise en service au troisième trimestre 2024 et inaugurée jeudi 5 juin.
Doublement de la capacité de trituration en tournesol et colza
Ayant nécessité un investissement de 6,25 M€, soutenu par FranceAgriMer dans le cadre du plan protéines, la nouvelle ligne permet à Oleosyn bio de doubler sa capacité de trituration de graines de tournesol et de colza bio, et de porter la capacité totale de transformation du site (qui triture également 25 000 t de soja) à 55 000 t.
Le procédé utilisé est celui déjà éprouvé de double pression et cuisson, auquel a été adjoint un décortiqueur. « Cette innovation permet d’optimiser l’extraction d’huile tout en augmentant la teneur en protéines des tourteaux, un atout majeur pour l’alimentation des animaux biologiques », justifient les partenaires.
Premières huiles commercialisées à la fin du mois
En parallèle, Aurouze, filiale bio d’Avril, a investi 5,6 M€, avec le soutien du Fonds Avenir bio, de la Région Nouvelle-Aquitaine et de l’Union européenne, pour implanter sur ce site une unité de raffinage bio « unique en son genre sur le territoire national ».
Cet atelier permet depuis quelques semaines de produire des huiles stabilisées pour la consommation des huiles de table, ainsi que des huiles désodorisées destinées aux industries agroalimentaire et cosmétique. Les premières huiles raffinées seront commercialisées par Aurouze dès la fin juin.
Ce double projet marque « une étape décisive pour la structuration de la filière oléagineuse biologique française », soulignent les protagonistes, pour qui « l’investissement doit combler le manque de capacité de transformation en France ».
Les graines bio, 100 % françaises, proviennent majoritairement de la façade Atlantique, avec près de 10 000 ha cultivés par environ 500 adhérents de Cavac et de Terrena.